Journée de grève : les bons choix

Mardi 31 mai, journée de grève

Aujourd’hui, beaucoup de travailleurs manifesteront leur mécontentement en n’allant pas au boulot.

Cet article n’a aucune vocation politique. Je ne désire pas la démission du gouvernement car selon moi, la situation actuelle résulte d’années de mauvaise gouvernance et de mauvais choix. Et je ne veux pas faire de politique ni ici ni ailleurs.

Le but de cet article est une démarche plus philosophique, plus éthique.

Je reçois dans mon centre de sophrologie et de bien être, beaucoup de personnes en burnout, au bout du rouleau. J’ai pu ainsi découvrir au fil des années comment fonctionnaient beaucoup de sociétés, petites ou grandes entreprises de ma région.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que ces personnes sont pressées, usées par des horaires et conditions de travail de moins en moins respectueux de l’humain.

Comment sommes nous arrivés à ces situations dramatiques? A ce non respect de l’homme, des animaux, de note Terre.

Je suis convaincue que nous pouvons faire marche arrière, revenir à un mieux vivre, à un mieux travailler, si nous prenons conscience de note façon de consommer, plutôt de surconsommer.

Nous voulons tout, tout de suite et derrière ce tout de suite, se cache un homme, une femme qui n’est plus respecté dans son travail pour nous fabriquer, nous envoyer ce que nous attendons si urgemment.

Nous levons les bras en l’air contre la « flexibilité au travail », clamant haut et fort que c’est une atteinte à nos libertés, mais sommes nous prêts à attendre une semaine de plus notre commande? Quand nous exigeons nos resultats d’analyse sanguine dès le lendemain, l’envoi de notre livre dans les 24h, nous faisons jouer la concurrence du plus vite. Sommes nous prêts à acheter dans l’entreprise qui sera moins réactive à notre commande mais qui ne pressera pas ses collaborateurs comme des citrons ?

Et je pourrai aller plus loin dans cette réflexion en évoquant le prix que nous sommes prêts à payer. Quand nous achetons bas prix, qui en paie le prix cher? Si nous voulons un respect de l’humain, de l’animal, ici et ailleurs dans le monde, il est temps de revoir nos priorités et notre façon de consommer.

Quand nous achetons sur le net des articles de Chine fabriqués dans des conditions douteuses, revendiquons nous alors une non flexibilité des horaires, de meilleures conditions des travailleurs?

Je vous invite donc à mieux lire les étiquettes, à réfléchir lorsque nous achetons un service, un produit en Belgique ou ailleurs. Mon choix est il cohérent ? Qui va « payer » de ce choix?

Belle journee. image